Événements > Fanjeaux

Fanjeaux

Fanjeaux (occitan : Fanjaus) est une commune française située dans le département de l’Aude, en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Cité médiévale, site pôle du Pays cathare.

Ses habitants sont appelés les Fanjuvéens.

Attention de ne pas confondre le village de Fanjeaux avec le château de Fanjeaux à Largentière (Ardèche), dont on retrouve aussi des traces dans l’histoire albigeoise.

Fanjeaux est un village situé sur un promontoire rocheux à 360 m d’altitude, à 25 km de Carcassonne sur l’ancienne route nationale 119 entre Montréal et Mirepoix. La ville marque la limite sud-est du Lauraguais.

Au IIe siècle, un oppidum fortifiait la colline où se trouve Fanjeaux. Un culte païen se célébrait à l’endroit d’une résurgence dédiée à Jupiter, d’où le nom latin de la localité : Fanum Jovis.

En 1193, l’évêque cathare Guilhabert de Castres s’établit à Fanjeaux. Quelques années plus tard, Diègue d’Osma, assisté de son chanoine Saint Dominique, mène l’affrontement à partir d’arguments d’Ecritures que l’Eglise catholique romaine a lancé contre les Cathares. En 1207, Fanjeaux (ou la ville voisine de Montréal) abrite un débat, dit « de la légende dorée », entre Cisterciens et Cathares. Ne parvenant pas à se départager, les adversaires, Catholiques romains d’un côté, Cathares de l’autre, décident d’avoir recours à l’arbitrage de Dieu et allument un grand feu où sont jetés toutes les thèses et les écrits des deux parties en présence. L’histoire de la scène, d’origine catholique et écrite quelques années plus tard, rapporte la destruction de tous les ecrits Cathares, tandis que le mémoire de Dominique de Guzman fuse par trois fois du feu, brûlant une poutre que l’on peut voir aujourd’hui dans la Chapelle de Fanjeaux. Ce texte, dont les historiens doutent de la véracité en raison de son parti pris historique, sera utilisé par la suite pour étayer la canonisation de Dominique de Guzman.

Le meme Dominique s’installe à Fanjeaux en 1207 au décès de son évêque, Diègue d’Osma, et fonde à proximité de Fanjeaux une maison de religieuses, plus tard affiliées à l’ordre des prêcheurs ou dominicains qu’il fondera plus tard à Toulouse en 1215.

Entre 1209 et 1214, Fanjeaux est le quartier général de Simon de Montfort. Le concile de Latran en 1215 fait de Simon de Montfort le comte de Toulouse. La ville est détruite par le Prince noir en 1355. Elle sera reconstruite puis prospèrera grâce au pastel.

 

Lieux incontournables:

Cloître des dominicains, avec vestiges des XIVe et XVe siècles). Cet édifice, fondé au XIVe, n’a aucun lien direct avec saint Dominique.
Couvent Saint-Dominique du Cammazou : Le 2 juillet 1975, près de cinquante sœurs, menées par Mère Anne-Marie Simoulin (24 mai 1928 – 16 juin 2014), quittèrent l’Ordre dominicain et s’installèrent à Fanjeaux afin de créer la congrégation traditionaliste des Dominicaines enseignantes du Saint Nom de Jésus.
L’église Notre-Dame-de-l’Assomption4 est érigée sur l’ancien temple de Jupiter en 1278. Son clocher abrite un carillon manuel de 10 cloches.
Les halles.
Maison Saint-Dominique (Ostau de Sant Domenge en occitan)
Monastère de Prouilhe, à 1 km, bâti sur l’emplacement du premier monastère de religieuses fondé par Dominique, en 1206.
Le Seignadou (Lo Senhador en occitan) propose un magnifique panorama sur la plaine de lauragais.

Y aller