Baraigne

Les premières traces du village remontent au IXe siècle, après l’installation des Romains dans la région, le long de la voie Aquitaine qui reliait Narbonne à ToulouseNote 1. C’est en 1155 que le premier témoignage manuscrit de la localité apparait sous le nom de « Varanano » pour la construction de son église. En 1206, Vidal de Caumont vendit à l’abbé Auger ses droits sur l’église « Ste Marie de Baraigne ».

Vers 1210-1225, la religion cathare s’installe dans le Lauragais. Garsende mère des seigneurs du Mas-Saintes-Puelles et « parfaite » du catharisme, y avait ouvert avec sa fille Gaillarde, une hospitalité hérétique. Elle fit l’éducation religieuse de son petit-fils Bertrand de Quiders et de sa nièce Géraude. Géraude, qui avait épousé Estieu de Roqueville seigneur de Baraigne, et que Garsende et sa fille allaient voir fréquemment à Baraigne vers 1215. Vers 1225, Estieu de Roqueville conduisit les deux femmes à Caillabel, près de Baraigne. Elles y restèrent quinze jours, puis de là partirent pour Montségur où elles périrent sur le bûcher. A la même date, Bernard de Mayreville chevalier diacre s’installa au Mas-Saintes-Puelles. Il y déploya une inlassable activité prédicante sur les villages de Laurac, Fanjeaux et Gaja la Selve vers le sud et de Baraigne à Saint-Michel-de-Lanès vers l’ouest.

Le « massacre d’Avignonet » a lieu le 28 mai 1242. Ce jour-là, à Avignonet-Lauragais des troupes venues de la région de Montségur massacrèrent pendant leur sommeil des Inquisiteurs et leur suite à coups de haches. C’est à Baraigne complètement acquis aux hérétiques cathares, qu’avant l’attaque elles se rejoignirent à l’abri du vallon. Le forfait accompli, les représailles furent terribles, le village n’y échappa pas. Les troupes de l’Inquisition le visitèrent, tous les cadavres présumés cathares furent exhumés du cimetière et brûlés sur un bûcher dressé sur le terre-plein derrière l’église devant le cimetière. Tous les « suspects » portèrent la croix d’infamie.

En 1473 et surtout en 1480-1481 les victimes de la peste bubonique furent nombreuses à Baraigne et dans les villages environnants.

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